1970-Sans paroles, 2014, 8:20
En musique, le silence peut être écrit par des symboles indiquant la durée de la pause. Dans la poésie, l’enjambement et la ponctuation marquent une pause, mais la durée de cette pause se définit dans l’esprit du lecteur. Dans la performance filmée de Speak White de Michèle Lalonde durant La Nuit de la poésie 1970, le silence se mesure en secondes ou en quelques fractions de secondes. En créant un assemblage de pauses entre les mots de Lalonde, plusieurs brefs moments de silence sont étirés pour arriver à 8:20 minutes.

Oh my darling, 2006, 3:40
Un mini-western. Des plans de décors de tournage s’enchaînent avec des paysages; deux voix émergent de l’obscurité.

Tricycle, 2009, 4:20
Vidéo de l’exposition Arko Preeka
Arko Preeka est une phrase inventée par des jumelles de 5 ans qui, pour elles, avait un sens émotionnel profond, mais qui était insaisissable pour les autres. En donnant ce titre à son exposition après leur seule invention linguistique, Moumblow cadre son travail dans la multiplicité des sens possibles dans et hors du langage. —Toutes les œuvres se déploient dans des espaces architecturaux restreints qui soulignent la limitation des mouvements. Une projection vidéo des filles en train de recevoir deux tricycles soudés ensemble, dos à dos, laisse planer un doute, à savoir si elles seront capables de négocier le vélo modifié. Une grande coupe dans le mur de la galerie principale est munie de deux petites portes, construites à l’échelle des filles de l’artiste. En créant la possibilité de bouger dans le mur solide, les portes identiques deviennent des passages fonctionnels que les spectateurs sont invités à utiliser en s’y glissant. (Rachel Echenberg)

Tube, 2009, 3:20
Vidéo de l’exposition Arko Preeka
L’étrange immobilité d’un salon est accentuée par le fait que l’artiste se tient dans un grand tube en carton. (Rachel Echenberg)


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